mardi 21 février 2012

Les aimants

Auteur : Jean-Marc Parisis
Edition : J'ai Lu
Collection : Littérature générale. Roman
Parution : 11 janvier 2012
Pages : 93

« Ava était-elle si exceptionnelle ? N'ai-je pas croisé pendant toutes ces années d'autres femmes comme elle, essentiellement disposées à la beauté, à la vérité ? Je ne le pense pas. Ava était vraiment incomparable. Toute vie est soumise aux lois de l'attraction. Ava aura polarisé la mienne très tôt, à un âge où certains corps sont très sensibles à la lumière. Ma vie avec elle, en sa présence, fut ma jeunesse, puis ma vie d'homme, jusqu'à maintenant. Aujourd'hui, le ciel est vide. J'aurais aimé raconter une autre histoire, mais c'est tout ce qu'il m'en reste, et je n'en reste, et je n'en reviens pas. »


Mon avis


Tout a commencé avec le titre. « Les aimants » m’a bel et bien aimanté à lui, et je vais rester accrochée un moment encore. A peine 100 pages qui se bousculent dans votre tête, et vous font prendre conscience de pas mal de choses. Une lecture qui vous chamboule parce quelle vous ressemble énormément.
Une histoire d’amour ? Certainement. Une histoire tragique ? Peut être plus. Mais « Les aimants » va au-delà de tout ça ! On va nous parler de deux personnes qui ne peuvent pas vivre l’une sans l’autre. Tantôt amants, tantôt amis. Proche et distant. Ils se quittent toujours pour mieux se retrouver.
100 pages dynamiques. Rien ne bouge, mais les scènes immobiles que nous suivons sont vivantes. Les deux personnages font vibrer les pages par leur magnétisme. Danse ininterrompue sur fond littéraire, l’amour qu’ils portent chacun aux mots, aux langues, aux œuvres vont les faire se rencontrer. Chacun de son côté comprendra qu’il ne rencontrera plus jamais une personne saisissant la manière dont tourne ce monde. Une personne qui porte le même regard qu’elle.  Ils font ressentir que le reste pourrait bien s’effondrer autour d’eux, ils sauront toujours ou se retrouver.

L’auteur ne donnera jamais la possibilité aux lecteurs d’entendre la voix d’Ava, car les dialogues sont inexistants. Pourtant il est simple de deviner le ton qu’elle emploi pour chacune des situations ou elle se trouve. Elle fait partie de ces personnes qui ne parlent pas fort, mais quand elle dit quelque chose tout le monde se tait pour l’écouter, car ce qu’elle dit est toujours sensé, brillant et intelligent.
On découvre un nouvel univers, à travers les mots de l’auteur, celui de cet homme et d’Ava, quelque chose de très intime, dans lequel le lecteur est convié, mais ce sent peut être un peu gêné de participer à cet étalage, à cette relation. Mais le narrateur invite, sans retenu. Un homme dont on ne connaitra jamais le nom, ce qui laisse penser qu’Ava a existée, en lui, pour lui.

Il est parfois difficile de mettre des visages sur certains personnages littéraires, et pourtant ici, les traits ce sont imposés avec facilité. D’un point de vue très personnel, je n’avais jamais ressentie ceci durant une lecture. Comme si j’avais pu être Ava, et le narrateur à la fois. Plus j’avançais dans cette lecture, plus je faisais des liens avec une relation que j’ai avec quelqu’un. Comme quoi, nous possédons tous un « aimant ». Qu’importe ce qui pourra arriver, qu’importe les désaccords ou les séparations, vous savez que ce ne sera jamais terminé.   

Ava est la femme que nous voudrions pouvoir être, et certainement que nous l’avons quelque part en nous. Nous sommes la Ava de quelqu’un, connu ou encore inconnu. 


3 commentaires:

  1. Bon; je crois que je t'ai déjà tout dit au téléphone, non ? Mais, sérieusement, oui; ça donne envie de lire ce livre, je me réjouis. Grobec, Poussinnette.

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  2. Je ne connaissais pas mais ce que tu en dis donne terriblement envie de le découvrir ! L'aimant doit être sacrément fort !

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  3. Un titre et une couverture qui attire. Et ton avis ne fait que confirmer ma 1ere impression !
    Voilà un nouveau roman sur ma wishlist ! Merci pour la découverte :)

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